Lumière sur le récit de ces deux survivantes et participantes à Ride de filles

Pensez à toutes les femmes qui vous entourent. Votre mère, vos sœurs, vos cousines, vos nièces, vos tantes, vos amies, vos voisines. Au Canada, on estime qu’une femme sur 8 recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie. Une statistique à la fois alarmante et désolante qu’il est impossible d’ignorer. En l’honneur du Mois de la sensibilisation au cancer du sein, nous avons, encore une fois de plus, réaffirmé notre engagement envers les femmes ayant subi une mastectomie partielle ou totale à travers notre association avec l’organisme Ride de filles.

Durant tout le mois d’octobre, et pour chaque soutien-gorge vendu en boutique ou en ligne, 1 $ sera remis à Ride de filles. La somme amassée sera ensuite versée à la Fondation du cancer du sein du Québec, le seul organisme de bienfaisance québécois entièrement consacré à sa lutte.

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir l’un des nombreux visages de cette maladie à travers 2 entrevues touchantes, réalisées avec 2 participantes de Rides de filles qui ont gagné une séance photo en compagnie de Lulu Hughes et notre équipe.

Mélanie Girard

Salut, Mélanie. Enchantée. Dis-nous donc, t’es originaire de quel endroit?

Je suis née au Saguenay–Lac-Saint-Jean et j’habite à Princeville, une ville située dans le Centre-du-Québec.

Quand as-tu reçu ton diagnostic de cancer du sein?

Le 1^er mars 2018. J’ai trouvé ma masse en faisant mon auto-examen mammaire. Par la suite, tout s’est enchaîné en l’espace d’un an et demi : la biopsie, l’opération et la mastectomie partielle. La chimiothérapie et la radiothérapie ont suivi.

Qu’est-ce qui t’a aidé, réconforté ou fait du bien durant ton combat?

La présence et le soutien de mes proches. Ma mère et mon conjoint. Pour moi, 50 % de la guérison, c’est de rester positive, dans mon cœur, dans ma tête. C’est un moment où il faut apprendre à prendre soin de soi-même.

Qu’est-ce que t’as appris de nouveau sur toi durant ton cheminement?

La simplicité, c’est la clé. J’ai aussi appris à mettre les choses en perspective, à laisser derrière moi le négatif pour me focaliser sur la beauté et le positif. Il faut savourer pleinement la vie et les moments que nous avons! Il y a 3 ans, j’ai suivi un cours de moto et ça s’est avéré être une idée merveilleuse. C’est devenu une passion que je peux partager avec d’autres.

Parle-nous de ton expérience avec Ride de filles

Une cliente de longue date a appris que j’avais reçu un diagnostic de cancer du sein. Elle a été grandement touchée par mon histoire et, au fil de nos discussions, elle m’a tendu une invitation spéciale pour participer à Ride de filles.

 C’est la 2^e fois que j’y participe cette année et c’est tout simplement incroyable!

Toutes les femmes passionnées de moto qui se joignent à cet évènement le font non seulement pour leur amour de la moto, mais aussi pour soutenir une noble cause en collectant des fonds. Une fois que t’as goûté à l’atmosphère unique de Ride de filles, tu ne peux plus t’en passer! C’est une journée véritablement magique et exceptionnelle, où chaque instant est précieux. Partager cette journée spéciale avec d’autres femmes motardes est inoubliable. La fébrilité qui anime toutes les participantes, du début à la fin, est grandiose.

Lorsque t’es sur ta moto, tu ne peux ni voir le début ni la fin de la file tellement il y des gens. On parle de plus de 1000 femmes. Chacune de nous s’y rend avec la même détermination, dans un esprit de camaraderie qui transcende les mots. Ride de filles, c’est bien plus qu’un simple évènement moto. C’est une occasion de faire des rencontres exceptionnelles et de contribuer à une cause qui nous tient à cœur.

Qu’est-ce que t’as pensé de ta séance photo en compagnie de Lulu Hughes et l’équipe de Lingerie Emma?

C’était une expérience extraordinaire. À mon retour, mon conjoint m’a dit en riant : « T’es complètement folle! »

Cette journée a été pleine d’émotions et d’excitation. Au départ, j’étais un peu stressée, mais après 30 minutes, le stress s’est transformé en pur plaisir. Je peine à croire les résultats obtenus, c’est une grande victoire pour moi.

 Sylvie, qui s’est occupée de moi, a véritablement compris mes besoins. C’était ma première expérience avec une corsetière, et je peux seulement dire : « wow! »

En terminant, quels conseils donnerais-tu aux femmes?

Chaque histoire de cancer est unique. Tout le monde le vit différemment. Mon conseil : entourez-vous de vos proches. Acceptez l’aide qu’on vous offre. Mettez aussi vos limites, respectez-vous! Si vous ne voulez pas voir personne une journée, vous avez le droit.

Prenez le temps de vous écouter, restez positive et faites vos examens de dépistage. C’est la clé!

 

Julie Roy

Salut, Julie. Enchantée. Dis-nous donc, t’es originaire de quel endroit?

Je suis originaire de Magog, dans les Cantons-de-l’Est. J’ai passé plus de 2 décennies à Montréal avant de revenir à Magog il y a 17 ans.

Quand as-tu reçu ton diagnostic de cancer du sein?

Pendant la période de la pandémie de COVID-19, alors qu’une foule d’activités étaient suspendues et que je me trouvais en congé forcé, j’ai commencé à ressentir des symptômes de ménopause particulièrement intenses. Inquiète, j’ai pris l’initiative de consulter un professionnel de la santé. Après plusieurs examens, dont certains ont été retardés en raison des restrictions liées à la pandémie, j’ai finalement obtenu un rendez-vous médical. C’est à ce moment que les choses ont pris une tournure inattendue.

À la suite d’examens approfondis, y compris une échographie et une biopsie, j’ai été confrontée à une incertitude angoissante quant au diagnostic final. Puis, le coup de téléphone redouté du médecin est arrivé : cancer du sein.

À ce stade, je n’avais pas encore reçu de détails sur la gravité de la maladie, mais une chose était claire : les évènements se sont enchaînés à une vitesse vertigineuse.

À peine 4 jours plus tard, j’ai été convoquée pour rencontrer une chirurgienne. Même avec un auto-examen attentif, il était impossible de détecter la masse cancéreuse par palpation. Ça démontre l’importance cruciale d’une prise en charge précoce. On m’a informé que j’étais au stade 3, avec une forme de cancer triple négatif, ce qui a compliqué davantage les options de traitement à envisager.

On m’a offert 2 choix : mastectomie partielle ou totale. Je me suis dit que ma vie valait plus cher qu’un sein. Par chance, mes ganglions n’étaient pas atteints. S’en est suivi de 6 mois de chimiothérapie.

Qu’est-ce qui t’a aidé, réconforté ou fait du bien durant ton combat?

Mon fils de 18 ans, qui m’aidait dans tout. Un vrai monde à l’envers! Mes amies proches qui me soutenaient, mon chien qui m’obligeait à sortir et avec qui j’allais tous les jours ou presque au parc à chiens. Là-bas, les gens me reconnaissaient et me demandaient comment ça allait.

Rester active. Bouger quand on se sent bien. C’est difficile par moment, mais il faut voir le bon côté des choses. Une de mes amies combattait le cancer en même temps que moi. On communiquait régulièrement pour échanger sur nos états d’âme.

Malgré le coup de poing, il faut demeurer positive.

Parle-nous de ton expérience avec Ride de filles

Ma cousine de Granby, qui a participé à Ride des filles pendant de nombreuses années, m’a gentiment invitée à rejoindre l’évènement en tant que combattante.

Elle l’a fait en mon nom et j’ai finalement attendu de me sentir mieux pour accepter son invitation. J’ai maintenant participé à 2 éditions et je dois dire que j’ai adoré chaque minute!

Nous avons partagé des rires mémorables et il y avait une grande émotion dans l’air. C’est vraiment une expérience à vivre. Voir toutes ces femmes atteintes du cancer du sein lever le poing en signe de détermination, avec des visages emplis d’encouragement, est incroyablement émouvant. Lorsque nous entrons dans les villages, il y a souvent des larmes de joie.

Ride des filles me fait encore pleurer tellement ça m’a fait vivre des émotions précieuses. C’est une expérience qui va bien au-delà d’une simple ride de moto.

Qu’est-ce que t’as pensé de ta séance photo en compagnie de Lulu Hughes et l’équipe de Lingerie Emma?

Quand mon nom a été annoncé, j’ai été prise par surprise. Au début, j’étais réticente à l’idée. Même avant ma lutte contre le cancer, porter un maillot de bain était une source d’appréhension pour moi. L’acceptation de son corps à l’âge de 52 ans représente un véritable défi. J’ai décidé de participer pour soutenir la cause.

Lorsque j’ai finalement franchi les portes du studio, mon état d’esprit a subi une transformation profonde. J’étais pleinement déterminée à m’investir à fond. Malgré ma mastectomie, j’ai ressenti le besoin de préserver ma féminité, de me sentir belle. La vue des soutiens-gorge féminins et élégants ainsi que le soutien apporté par l’équipe m’ont procuré une grande joie et un sentiment d’accompagnement.

Je souhaite sincèrement à chaque femme qui a des préoccupations concernant son corps de vivre une expérience similaire. Il est essentiel de se rappeler que nous sommes toutes belles à notre manière.

L’équipe a été fantastique et j’ai ressenti un profond sentiment de confort et de bien-être tout au long de cette aventure.

En terminant, quels conseils donnerais-tu aux femmes?

Entourez-vous de personnes positives et bienveillantes. La résilience et la positivité sont des atouts inestimables dans ce voyage. Souvenez-vous que chaque jour qui passe apporte un peu plus de lumière. Demain sera meilleur qu’aujourd’hui, tout comme le lendemain le sera encore davantage.

Prendre soin de soi est primordial. Écoutez attentivement votre corps, accordez-vous le repos dont vous avez besoin. N’oubliez pas que vous n’avez pas besoin d’incarner une superwoman en permanence. Accepter sa vulnérabilité est un signe de force.

Des femmes et des histoires touchantes

Nous souhaitons remercier du fond du cœur les 2 gagnantes de notre séance photo. Vos témoignages et notre rencontre avec vous resteront à jamais gravés dans nos mémoires.

Merci!